Saint-Sébastien le 13 décembre 2024
Cette dernière rando de l’année se fait sans car ; c’est du parking du stade René Massé que s’élancent 59 randonneurs par un beau temps froid. Nous avons suivi un parcours de près de 9 km, une étonnante déambulation empruntant quelques chemins mais surtout des rues. C’est parfois l’occasion de découvrir des quartiers inconnus ou méconnus de notre ville. Ainsi, au détour d’une rue ignorée, on peut soudain se retrouver dans un endroit connu.
Une pause bienvenue, que Béatrice avait pris soin d’organiser, se fera à la Maison des Associations René Couillaud.
La rando se terminera d’une façon originale et très festive à la très accueillante Brasserie du Marché, pour le goûter, où nous ont rejoints ceux qui n’avaient pu venir marcher ainsi que des invités de marque de l’association, Marie-Astrid et Alain. C’est donc dans une ambiance chaleureuse de chalet que se font les derniers échanges de 2024 entre randonneurs. Il y avait, suivant les commandes préalables, du vin chaud, du chocolat, du thé, du café…
Et il fallait bien ça pour accompagner la dégustation de la fameuse coquille du Nord, confectionnée spécialement par Béatrice, qu’il faut remercier pour cette très appréciée initiative résumant à elle seule toute une année d’échanges amicaux sur les chemins de notre région.
Aux origines de Saint-Sébastien
On peut reprendre les éléments d’un résumé proposé dans un précédent compte rendu. Le site connaît un début de peuplement dès 3000 avant notre ère. Malgré son site en bord de Loire, et malgré les îles, la commune n’a eu longtemps que peu de rapports avec le fleuve. En effet, ses habitants ne vivaient pas principalement de la pêche ou du trafic fluvial mais surtout des revenus de la terre et des cultures. Le bourg ancien s’appelait « Aigne », puis « St-Sébastien d’Aignes », puis « St-Sébastien-lès-Nantes » (« Sébastien » durant la période révolutionnaire). C’est en 1919 que le conseil municipal se décide pour Saint-Sébastien-sur-Loire.
Au Moyen-Âge, Saint Sébastien est un des principaux saints considérés comme protecteurs de la peste et c’est à partir du 14è s. que toute l’Europe chrétienne se tourne vers lui et vers les lieux où l’on a pris l’habitude de le vénérer. Sébastien est un chrétien engagé dans l’armée romaine vers 300 et il est accusé de soutenir les soldats chrétiens ; on lui prête aussi plusieurs miracles… Il est arrêté, comparaît devant l’empereur Dioclétien et doit subir le supplice des flèches, décochées par les archers de l’armée. Mais il guérit miraculeusement de ses blessures et accuse à nouveau Dioclétien de persécuter les chrétiens et son martyre va reprendre… La flèche devient alors l’attribut du saint. D’autre part, il y avait une croyance ancestrale suivant laquelle la peste était transmise par les flèches décochées par un dieu irrité contre les hommes. Mais puisque Sébastien a survécu au supplice des flèches il deviendra un symbole de protection contre la peste. Le saint est invoqué d’abord fin 7è s. contre la peste à Rome et Pavie et avec succès, croit-on. Dans les années et les siècles qui suivent, des processions sont alors régulièrement organisées et aussi des pèlerinages. Le pèlerinage nantais, d’importance nationale, est situé à un endroit du bord de Loire (qui deviendra un village, embryon du Saint-Sébastien d’aujourd’hui) est attesté depuis 1458 et Rabelais, médecin à Tours, en était informé. Il en parle dans son « Gargantua » de 1534.
Coquille du Nord
C’est une brioche que l’on déguste en décembre et à Noël (surtout au petit-déjeuner). Cette tradition du Nord de la France et de Belgique a une origine flamande, une tradition créée par les anciens ; il s’agissait de « marquer la présence de Jésus dans les foyers » et sa forme rappelle un bébé emmailloté.
Pourquoi coquille ?
Peut-être parce que « kocke » (prononcer couque) signifie « gâteau » en flamand.
Photos : Michel le Jardinier, Gilles, Béatrice
Béatrice – Henri – Gilles
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