Randonnée du Groupe des 10 km à Barbechat
8 novembre 2024
Le soleil du départ de ce début d’après-midi à St-Séb. ne nous a pas suivis pour ce parcours en boucle sur la commune de Barbechat, à partir du parking du site de loisirs du Perthuis Churin. Il est largement balisé, entre le bord de la Divatte, affluent de la Loire, les coteaux escarpés et les paysages agricoles, vignoble et bocage. Le circuit emprunte très peu de voies goudronnées et offre des points de vue bien ouverts sur le paysage. Un record de 59 présents pour ce circuit dont nous nous souviendrons pour son côté très physique. Il y aura en effet plusieurs escarpements abrupts à franchir, parfois aménagés en marches irrégulières, et cela dès le premier kilomètre, et des descentes parfois délicates. C’est l’occasion de se souvenir de la grimpette façon crapahutage en arrivant à Aigrefeuille, lors de la rando du début de saison. Un joli chemin suit la Divatte dans la forêt puis on grimpe sur le coteau à plus de 50 m d’altitude pour rejoindre le hameau de la Jouyère. Nous affronterons plusieurs passages boueux, délicats où on ne passe que sur les côtés, rive gauche ou rive droite. C’est donc un paysage de vignes et de forêts aux éclats d’automne où nous rencontrons des vaches blanches, d’autres à robe noire et blanche, des oies… Il faudra atteindre le km 6 pour pouvoir faire une pause bien méritée, un record là aussi. Et l’aventure passionnante s’achèvera par une ultime montée plutôt conséquente sur les deux derniers kms avant de retrouver notre car après 9,7 km.
Barbechat / Divatte-sur-Loire
Barbechat est une ancienne commune (création en 1868) devenue en 2016, une commune déléguée de la commune nouvelle de Divatte-sur-Loire, communauté de communes. Ses habitants sont appelés les Barbechatain(e)s. Le nom de la localité est attesté sous la forme de Barbacati au 11è s., probablement dérivé de l’ancien oïl “barbacane“, un élément de fortification. Il y avait un port à l’époque gallo-romaine. Ce nom incitant à la moquerie, une requête a proposé le nom de Bois-Guillet en 1955 mais un référendum local a opté très majoritairement pour le statu quo. Barbechat aura une histoire mouvementée, aux prises avec les communes voisines comme La Chapelle-Basse-Mer. En 1420, Marguerite de Clisson, qui convoite le duché de Bretagne, y tend un piège à son cousin Jean V, duc de Bretagne et parvient à le faire prisonnier. Le nom de Divatte (les Divattais) a été retenu entre plusieurs propositions après consultation des habitants et fait référence à la rivière.
La Divatte
La Divatte, petit affluent en rive gauche de la Loire, fut longtemps la frontière naturelle des provinces d’Anjou et de Bretagne et fait aujourd’hui la limite entre le Maine-et-Loire et la Loire-Atlantique depuis La Remaudière jusqu’à sa confluence située entre les communes de La Varenne et de La Chapelle-Basse-Mer. Cette petite rivière (30 km env.) au régime très irrégulier coule dans un relief de coteaux, de vallons boisés et de petites prairies. Elle parcourt un vallon profond, sinueux et richement arboré. La Divatte a connu très peu de recalibrages ou rectifications de son cours et a ainsi conservé un caractère sauvage permettant l’expression d’une riche biodiversité. Son cours est ponctué de châteaux et de vieux moulins à eau.
Le site de loisirs du Perthuis Churin
Le site de loisirs du Perthuis Churin (commune de Divatte-Barbechat) s’étend sur 22 ha de verdure le long de La Divatte, aménagé et préservé depuis une trentaine d’années. C’est un lieu boisé et vallonné idéal pour les randonnées et les pique-niques. Il comporte de nombreux jeux pour enfants, un parcours de santé, un circuit VTT et même quelques vestiges de la période gallo-romaine !
La levée de la Divatte
On rappelle que la levée de la Divatte est un rempart de près de 16 km de terre, de sable et de pierres, édifié pour contenir les assauts de la Loire et protéger entre autres une vallée maraîchère de 2 200 ha. C’est une digue routière construite de 1847 à 1856, elle protège contre les inondations une vallée fertile et peuplée, répartie sur trois communes : Divatte-sur-Loire, Saint-Julien-de- Concelles et Basse-Goulaine. Elle est renforcée, bordée d’un muret et empierrée, et devient carrossable (1860 à 1870). Lors des terribles crues de décembre 1910, la levée a cédé en plusieurs endroits inondant plusieurs villages ainsi que le marais de Goulaine.
Photos, Béatrice, Gilles
Béatrice – Henri – Gilles
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